26 octobre 2007

Indigne d'une perturbation

Je me lasse de faire le récit de mes tribulations dans le métro, mais c'est la vie à Paris. Ce soir, le retour à la maison a été perturbé par un voyageur « malade ». Un malaise occasionnel d'un passager est apparemment suffisant pour chambouler le trafic dans les deux directions. Rassuré que l'incident se déroule à six stations d'où ma rame est immobilisée, je laisse mon esprit vagabonder, mais une annonce me rappelle sans cesse comment l'attente est pathétique. « Le voyageur malade a été évacué. » Finalement.

Pour revenir à la réforme des régimes spéciaux de retraite, le service régulier de transport en commun à Paris a recommencé le dimanche 21 octobre après trois jours d'enfer. Le gouvernement français tente d'entamer des discussions avec les huit fédérations syndicales, mais ces dernières sont partagées sur la suite à donner au mouvement et sur leur approche de la réforme des régimes spéciaux de retraite. Une grève est appelée par les syndicats de la fonction publique pour le mardi 20 novembre, soit le jour du vote du budget à l'Assemblée nationale, pour dénoncer les suppressions de postes tout en exigeant l'ouverture de négociations salariales. L'initiative est appuyée par les cinq fédérations syndicales de l'Éducation qui vilipendent la suppression de 11 200 postes dans leur secteur. Par solidarité, la présence des cheminots et des salariés engagés dans la lutte contre la réforme des régimes spéciaux de retraite n'est pas impossible. Les cheminots se réuniront le 31 octobre pour trouver une voix commune à la défense de leurs intérêts. Bref, la fin de l'année 2007 s'annonce chaude à Paris. Prévoyant, le président de la République a fait une petite visite dans un centre de maintenance de la SNCF : « La rue, elle ne fera pas plier, parce que nous sommes dans une démocratie. [...] Le chantage à la rue, ça ne marchera pas. Mais permettez-moi de vous dire que [...] le choix de la rue n'est pas un bon choix. Cela montera une partie des Français contre les cheminots. »

Mais qui a dégobillé aujourd'hui ?

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