C'est fait, ils sont coupés. Pratiquement rasés, je le concède. Il est déjà ardu d'exprimer mes besoins capillaires au Québec, je redoutais évidemment de les verbaliser dans le 18e. Je plaide l'erreur de jeunesse...
Après un magasinage consciencieux, je constate qu'une coupe pour homme est généralement à 7 euros, soit une bonne affaire. J'ai appris en droit du marché intérieur européen que, contrairement à d'autres pays membres de l'Union, un certificat d'aptitude professionnelle est obligatoire en France pour pratiquer la coiffure. Par conséquent, j'entre confiant dans un salon sans rendez-vous. « À votre tour, jeune homme. » Dès l'instant où je suis assis sur la chaise, je mentionne au coiffeur maghrébin que je ne suis pas Français, mais étranger. « Pas de problème, jeune homme. » Le coiffeur ne dira pas d'autres mots français, car il est préoccupé à discuter énergiquement en arabe avec quatre autres individus. Ces derniers ne sont pas dans la petite pièce comme clients, mais bien pour socialiser en cette fin d'après-midi. « Pas trop court s'il vous plaît. » « Pas de problème, jeune homme. » Avait-il compris quand je lui ai donné les instructions préalables ? Apparemment non. Exemple parfait du service à la clientèle pathétique à Paris. J'ai six semaines pour avoir une nouvelle tête à l'occasion de Noël, c'est-à-dire mon retour triomphal à Québec.
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