Le 15 novembre 2007, six mois après avoir quitté l’Élysée, Jacques Chirac a fait son entrée au Palais-Royal où siège le Conseil constitutionnel, institution française qui a notamment la tâche de se prononcer sur la conformité des lois et de certains règlements à la Constitution avant leur entrée en vigueur. Les anciens présidents de la République ont la prérogative de faire partie à vie du Conseil constitutionnel initialement composé de neuf membres renouvelés par tiers tous les trois ans. Il y a maintenant onze sages, car Chirac retrouve un autre ex-président, son éternel rival, Valéry Giscard d’Estaing :
« Leur dernière brouille remonte au référendum sur l’Europe. Père de la Constitution européenne rejetée par les Français, Valéry Giscard d’Estaing a accusé Chirac d’avoir été incapable de porter son œuvre. Chirac, lui, a considéré que le péché originel était d’avoir pondu un texte si complexe. […] L’attribution de leur bureau respectif au Conseil constitutionnel a donné lieu à un psychodrame feutré. Giscard a exigé d’être traité au moins aussi bien que le nouvel arrivant Chirac. Il a donc récupéré un nouveau bureau plus grand au même étage « noble » que lui. Jean-Louis Debré, président du Conseil, a dû gérer avec humour et diplomatie ces enfantillages. Aujourd’hui, il installera autour de la table Chirac à sa gauche et Giscard à sa droite. »
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